LES
PREMIERS ENTRAÎNEMENTS POUR LES CONCOURS DE PRINTEMPS
L’entraînement
et ses problèmes
Si
l’on peut sans trop de soucis entraîner des chiens avant l’ouverture
de la chasse en vue des épreuves d’automne dans des chasses clôturées,
sur du gibier d’élevage, il n’en va pas de même pour les épreuves
de printemps. Seules les sorties en plaine sont alors utiles et
profitables, face à du gibier naturel. De ce fait, bon nombre de
dresseurs professionnels mais aussi d’amateurs éclairés, n’ayant ni
plaines ni perdreaux chez eux, se rendent dans les départements céréaliers
du centre de la France afin de finir de préparer leurs élèves aux épreuves
de printemps. Jusqu’ici, il n’y a pas grand mal, car pratiquement tous
sont des personnes sérieuses et respectueuses des terrains et des
oiseaux. Dans ce cas la pression n’est pas trop forte et le dérangement
quasiment nul. Nous sommes face à des professionnels qui vivent de ce
travail et qui n’ont aucun intérêt à se compromettre par leurs
actions, ou à des amateurs qui sont eux aussi conscients de la précarité
de la situation actuelle.
Le
bât blessait avant le dernier décret relatif à l’entraînement des
chiens de chasse paru en janvier 2005, lorsque les services
administratifs de certains départements voyaient affluer à la même époque
les demandes d’entraînement en nombre important et subissaient en même
temps des pressions de la part des anti-chasse qui se chargeaient de faire
de la désinformation. Rien n’a réellement changé en matière de
pression des anti-chasse, seul le nouveau décret stipule qu’il n’y a
plus besoin d’autorisation préfectorale, mais uniquement de celle des
propriétaires terriens, pour pouvoir entraîner. Cette nouvelle résolution
a simplifié la vie à beaucoup de dresseurs soucieux d’être en règle
avec l’administration et sauvé la mise à beaucoup d’autres, amateurs
et professionnels, qui entraînaient de façon sauvage, en n’ayant
qu’un souci, ne pas se faire prendre.

Parallèlement
à cela, même en avant-garde, dès les premiers jours de février, un
grand nombre de dresseurs français, mais aussi d’amateurs éclairés et
experts, partent pour le sud de l’Espagne à l’entraînement. Ils
rencontrent, dans les immenses plaines céréalières d’Andalousie, une
végétation beaucoup plus avancée qu’en France, une excellente densité
de perdreaux et un climat relativement chaud, qui permet aux oiseaux d’être
déjà en couples, ainsi qu’aux hommes et aux chiens de travailler dans
les meilleures conditions possibles.
Ombre
au tableau, les amateurs et professionnels français ne sont pas les seuls
à connaître cette région bénie des dieux pour les trialisants et théâtre
par ailleurs d’excellents concours de quête de chasse et de grande quête.
Les professionnels italiens, pays où le sport cynophilique a une toute
autre dimension qu’en France, affluent également en Espagne et, à
grand renfort de milliers d’euros, louent pour leurs besoins d’entraînement
les plaines céréalières aux propriétaires terriens andalous, qui ne
sont pas insensibles à cette démarche. Conséquence : les prix des
locations de terrains flambent, ce qui ne facilite en rien la venue des
amateurs français.
Les facilités et périodes d’entraînement dans
la table des matières , il y a les autorisations, changer l’un ou
l’autre)
Depuis
le 10 février 2005, date de parution au Journal officiel de l’arrêté
du 21 janvier 2005, relatif aux conditions de réalisation des entraînements,
concours et épreuves de chiens de chasse, aucune autorisation délivrée
par l’administration n’est obligatoire pour entraîner les chiens de
chasse. Seul l’accord des propriétaires terriens est nécessaire. Cet
entraînement peut avoir lieu sur une période qui va du 30 juin au
15 avril en milieu ouvert, et toute l’année en milieu clos. Donc,
durant deux mois et demi, il n’est pas possible d’entraîner en milieu
ouvert pour cause de nidification du gibier et du dérangement que
pourraient causer les chiens sur ce dernier. D’ailleurs, durant cette période,
beaucoup de récoltes sont sur pied et ne permettent pas le libre passage
avec les chiens. Par contre, il n’y a aucun problème pour les
professionnels comme les dresseurs de chiens d’arrêt, qui travaillent
sur les sujets qui leur sont confiés durant cette période, dans la
mesure où ils entraînent au sein de leurs parcs de dressage. Il en va de
même des amateurs qui, pour mettre au point leurs compagnons, se rendent
dans un enclos cynégétique, ou autre parc de chasse.
Arrêté
du 21 janvier 2005 fixant certaines conditions de réalisation des
entraînements, concours et épreuves de chiens de chasse
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